Egue Vincent , Alias «Mario Percu» Le percussionniste merveilleux

Que serait l’Ayob, le Low, l’Agbandji, le Yaye , l’Eb-eb sans nos tambourineurs, sans nos percussionnistes?

Sur le plan national et international, nous avons des modèles reconnus tels que Paco Sery, Pap Gnepo, Oswald Kouamé, Guéi Thomas qui font la fierté du pays partout où ils s’exercent … vibrant hommage à feu Kacou Thomas, Illustres tambouriner natif de Débrimou, reconnu dans tout le Lebutu comme étant un dinosaure des temps moderne dans le maniement de cet instrument que le ciel a rappelé dans la fleur de l’âge

Mais où en sommes nous de la région où la percussion est la factuelle de tous les évènements réussis…

Notre constat et désolation est fondée sur la non valorisation dans ce domaine de nos valeureux (ses) percussionnistes, qui aussi bien que ces modèles cités ci haut, savent créer, composer et harmoniser les notes musicales en s’appuyant sur la riche culture du Lebutu, dont les festivités et rites sont toujours rythmées par la percussion.

Mario Percu dans l’antre du génie entrain de répéter ses compositions

Ces bras solides d’une souplesse incroyable qui sont confondus dans nos troupes lors du Kpakpatcha, Dassoukou, Etèkprè… continuent avec leurs propres moyens de parcourir le monde pour vivre de leur art et valoriser notre patrimoine. Aussi bien que nous pouvons louanger nos ministres et cadres repartis dans le monde, le bon-sens nous enseigne aussi de mettre en avant ces nobles artistes qui ravivent notre coeur de joie dans toutes nos cérémonies villageoises.

Nous profitons de cette introduction pour vous présenter SESS Egue Vincent Landry, nommé dans le monde artistique «Mario Percu». Il est né le 22 Décembre 1993 à Lebutu (Dabou) la vigoureuse et issu du village de Kpass. Mario Percu est un percussionniste et Chef d’orchestre de haut niveau. Depuis l’âge de 5 ans, il est initié à la percussion, en tambourinant dans une chorale où sa mère et son père sont respectivement choriste et maitre de chœurs; Le sang ne trahissant pas, et  œuvrant déjà pour Dieu, il est tout à fait normal que le Roi David, le chantre aimé de Dieu, épouse l’âme de Notre Mario Percu pour nous transmettre des sonorités divinement inspirées. Ce talent reconnu entre les 4 murs de l’église, est tout de suite transporté dans les lieux publics de son village natal Kpass, où ses petits bras sont déjà sollicités pour fournir des décibels d’inspiration musical lors des différentes fêtes traditionnelles, intronisations des chefs et autres cérémonies.

à lire aussi La Réhabilitation de Dabou, une autre façon de concevoir l’émergence

Mario Percu prestant lors du Dernier concert de Ariel Sheney

Plutard, Mario Percu développe et professionnalise ses acquis naturels de percussions ethniques, auprès de grands Artistes et se révèle au grand publique en remportant en 2008, à son premier concours de la danse du terroir le Prix de l’Orchestre Traditionnel à Aboisso (Cote d’Ivoire).

L’ambassade Ivoiro-Coréen le sollicite pour participer à son anniversaire et il participe plutard au SITA, Salon International du Tourisme d’Abidjan, ainsi qu’au MASA où il intègre le ballet national de Côte d’Ivoire pour la création de l’Orchestre AKWABA. il participe au festival BOLO-ART au Burkina-Faso, le YAYE Festival de Dabou, au jeux de la francophonie à Abidjan, au SNAC (Semaine Nationale de l’Art et de la Culture) à Abidjan et bien d’autres évènements

A la suite de cette prise de confiance professionnelle, il crée la troupe de musicien «Angn Gbèl» composée d’enfants démunis et d’orphelins où il est le Directeur Artistique, et débute son cheminement lumineux.

A lire aussi Le mode de vie à Lebutu (Dabou)

Nous avons aperçu Mario Percu dans notre pige et enquête quotidienne et nous avons voulu échanger avec lui afin qu’il nous situe sur sa réalité …

Lebutu Socraf (LS): Bonjour Egue Vincent « Mario Percu », nous vous savons être un fils du Lebutu; mais précisément de quel village et dans quelle catégorie nous pouvons vous situer ?

Mario Percu :

(LS) : D’où te vient cet amour de la percussion ?

Mario Percu : Il faut dire déjà que je suis issue d’une famille d’origine musicienne parce que mon grand père et mon père sont de grands percussionnistes et donc la percussion c’est quelque chose d’innée. Cet amour provient donc de mes parents.

(LS) : Alors où as-tu appris la percussion, autodidacte ou dans une école d’art ?

Mario Percu : Non je n’ai pas appris la percussion , c’est quelque chose d’innée. Depuis l’âge de 5 ans je jouais déjà à la percussion avec mes frères sur des boîtes de tomates et bidons dans le temps, mais je l’ai développer dans pas mal de compagnies artistiques ici en Côte d’Ivoire telles que le Nougbo d’Afrique, le Ballet National de Cote d’Ivoire et bien d’autres.

(LS) : Dans nos recherches nous avons vu que vous êtes fondateur d’une troupe d’artistes…

Mario Percu : Oui je suis en effet fondateur d’une troupe artistique qu’on appel compagnie Agn gbêl, il regroupe le enfants démunis et déscolarisés et qui ont de l’amour pour la musique. La mission de cette compagnie c’est d’aider ces jeunes à ne pas sombrer dans la délinquance bien au contraire de faire de la musique un métier. Ils subissent déjà des formations en terme de percussion, comédies musicales chants et autres innovations artistiques qui nous différencient des autres parce que nous souhaitions mettre en valeur la culture Adioukrou aussi.

(LS) : Où est-ce que tu te situes percussivement parlant, pas professionnellement, mais intérieurement, au fond de ton être ?

Mario Percu : Eh bien percussivement parlant il faut dire je me sens bien dans ma peau parce que j’ai toujours souhaité vivre de la musique ça été pour moi un rêve à réaliser, raison pour laquelle je ne me suis pas assis sur mes lauriers mais je l’ai plutôt perfectionné et je suis fiers de moi ainsi que mes parents aujourd’hui. Ce n’était pas facile pour eux d’accepter que je sois percussionniste. Pour eux ça devrait être seulement l’école. Mais avec ma rage de vouloir à tout prix de réussir dans ce domaine j’ai finis par y arriver et nombreux me convoitent

(LS) : Des artistes vous ont-ils sollicité pour une collaboration ?

Mario Percu : Oui j’ai été sollicité par pas mal d’artistes connus. Je peux citer général lakiss , Marthe une chanteuse à Dabou, esprit pozy du côté de Dabou et du côté d’Abidjan Ariel Sheney etc.. même pour le son de la prochaine coupe d’Afrique en Côte d’Ivoire. Nous attendons juste la sortie officielle.

(LS) : Quelles sont tes sources d’inspiration ? et quelles sont tes méthodes de composition ?

Mario Percu : dirai que j’ai deux sources d’inspirations. Dans un environnement ambiant comme dans la commune d’adjamé par exemple, les bruits environnants des véhicules, commerçant etc … peuvent m’inspirer parce qu’il suffit que mes oreilles captent une très bonne tonalités et cest parti je l’enregistre et je l’utilise pour faire mes créations.Il est aussi possible que dans mes balades, pendant que je fredonne n’importe qu’elle chanson, une rythmique nait automatiquement en moi.

(LS) : Quels conseils donnerais-tu à des jeunes musiciens, des débutants percussionnistes ?

Mario Percu : Aux musiciens ou débutants dans la percussion ou encore dans la musique en général le meilleur conseil est qu’il puisse aimer d’abord ce choix, parceque sans amour rien ne pourra véritablement leurs réussir. Je le dis parce qu’il m’est arrivé de jouer pour de grandes compagnies et j’ai reçu des miettes, mais celane m’a pas empêché de continuer et réussir, parce que avant tout, j’avais de l’amour pour la chose et mieux ça m’a forgé. Donc l’idée de ne pas mettre dans un premier temps l’argent au devant mais l’amour

(LS) : Enfin est-ce que tu aurais un message à passer à la population, un message adressé à tous, même aux non-musiciens ?

Mario Percu : Le message que j’adresse aux musiciens est de vivre la musique du plus profond de leur coeur. aux non musiciens c’est qu’ils puissent donner toujours de la valeur à la musique surtout de ne jamais condamner un enfant qui aime la musique, mieux c’est de l’inscrire dans un centre artistique pour perfectionner ce talent et de coupler cela avec l’école. Ça va mieux orienter ce dernier et il se sentira plus à l’aise. Cela est valable pour tout autre domaine. Alors donnons du crédit à tout ceux qui pratiquent la musique car ça paye forcément. Je vous remercie.

Nous vous informons que le 13 décembre dans le village de Kpass à 3km de Dabou, Mario Percu donnera un concert live pour l’ouverture de la fête de L’Ebeb dans ce village. Des artistes comme Ariel Sheney sont invités… du feu aux pieds ont aura.

Redaction pour Lebutu Socraf : Méliane Hillary

visiter sa page Officielle Facebook Super Mario Percu

Une réflexion sur « Egue Vincent , Alias «Mario Percu» Le percussionniste merveilleux »

Laisser un commentaire